Toute en rondeur
J’avoue qu’une certaine béatitude s’est emparée de moi en apercevant ma nouvelle compagne de la semaine au fond du stationnement : une Fiat 500 turbo.
Depuis l’arrivée du modèle au Canada en 2011, elle s’est propagée comme un virus! Un beau virus selon moi. Et depuis quelques mois à peine, c’est la turbo qui envahit tranquillement nos routes.
Ce pouvoir d’attraction prend tout son sens lorsqu’on se retrouve derrière le volant. En plus de son look amusant, sa conduite l’est tout autant. J’ai été agréablement surprise de la puissance et des reprises de ce petit moteur, même en 5e rapport. Tout ceci ne fait qu’amplifier mon envie de sauter dans une Abarth!
Qu’est-ce que la Fiat 500 turbo?
Ne nous mettons pas la tête dans le sable : les gens désirant dégager du sérieux et de la maturité n’achètent pas une Fiat 500. Cette minivoiture ressemble à un jouet, tant de l’extérieur que de l’intérieur. Elle fait sourire.
Cette citadine développe 135 chevaux, ce qui s’avère un bon compromis entre la Fiat 500 de base à 101 chevaux et la Abarth, qui en livre 160. Le prix suit la même logique. La turbo est en vente à partir de 17 495 $, soit 4 000 $ de plus que la version d’entrée de gamme, mais 6 000 $ de moins que la Abarth.
Cette minivoiture ressemble à un jouet, tant de l’extérieur que de l’intérieur. Elle fait sourire. (Photo: Marie-Laurence Paquin)
Infos techniques
Le moteur 4 cylindres turbocompressé possède un volume total de 1,4 litre. Il développe 135 chevaux et 150 livres/pied de couple, soit 34% plus de puissance et 53% plus de couple que le même moteur à aspiration naturelle.
Cette petite voiture est seulement disponible avec une boîte manuelle à 5 rapports. Elle est dotée d’un turbo simple, de 2 échangeurs thermiques et d’un échappement sport. Ses roues de 16 pouces en aluminium accentuent sa beauté.
Selon le constructeur, la Fiat 500 consomme 7,1 L/100 km en circuit urbain et 5,7 L/100 km sur la route. J’ai personnellement inscrit une moyenne de 8,1 L/100 km. Je me serais attendue à mieux, étant donné les dimensions du véhicule. D’un autre côté, c’est sensiblement les cotes obtenues préalablement au volant de la Chevrolet Spark qui, pour sa part, développe 84 chevaux!
Dans un autre ordre d’idées, ma voiture était dotée d’un bouton sport, qui modifie automatiquement la sensibilité au braquage, les points de changement de vitesse et la réaction du papillon d’alimentation. La différence est perceptible, sans plus.
Cette petite voiture est seulement disponible avec une boîte manuelle à 5 rapports. (Photo: Marie-Laurence Paquin)
Conduire la Fiat 500 turbo
La Fiat 500 turbo offre une tenue de route raisonnable. Sa direction n’est certainement pas aussi précise que celle d’une MINI Cooper, une référence dans le domaine, mais permet de s’amuser. Si on continue le jeu des comparaisons, ses suspensions plus souples favorisent son confort, sans toutefois aseptiser sa conduite. En bref, son comportement est digne de celui d’une citadine bien ficelée, dans laquelle on se sent en sécurité, en partie grâce aux freins à disques aux 4 roues qui font un bon travail. En revanche, le recouvrement du coffre monte très haut et nuit à la visibilité arrière, ce qui rend les manœuvres à reculons plus laborieuses.
Tout y est d’une petitesse remarquable, à l’exception du pommeau de la boîte de vitesse qui lui, tombe très facilement sous la main.
Qui plus est, l’insonorisation n’est pas celle d’une berline de luxe, évidemment! Les révolutions du moteur frôlant les 3 000 tours/minute à une vitesse de 115 km/h, cela s’entend.
Peu importe, cette Fiat dégage un petit je-ne-sais-quoi qui nous pousse vers la bonne humeur!
Son comportement est digne de celui d’une citadine bien ficelée, dans laquelle on se sent en sécurité, en partie grâce aux freins à disques aux 4 roues qui font un bon travail. (Photo: Marie-Laurence Paquin)
Extérieur et intérieur de la Fiat 500
La rondeur prime sur ce bolide. Les phares distinctifs et les logos 500 chromés ajoutent un peu de folie à nos routes, et ça fait du bien! Le parallèle avec un jouet est inévitable, mais s’estompe rapidement suite à l’expérimentation des performances épatantes.
La planche de bord, pour sa part, nécessite une certaine période d’adaptation. Au premier coup d’œil très moderne, colorée et ludique, on se rend vite compte que les boutons minimalistes nous entraînent vers une panoplie de sous-menus qu’il faut prendre le temps d’apprivoiser. Même l’indicateur de vitesse et de révolutions du moteur imbriqués l’un dans l’autre affichent un design particulier qui au fond, me plaît bien.
Certaines commandes présentent des dimensions exagérées tandis que d’autres sont pratiquement introuvables. Je pense notamment au bouton qui remet l’odomètre à zéro, dissimulé au bout du clignotant. Je l’ai longuement cherché!
Les espaces de rangement n’abondent pas et les places arrière, exiguës mais d’un confort correct. Résumons simplement : le passager chanceux sera assis derrière moi, qui mesure 5 pieds et 1 pouce!
Quelques gadgets, comme la cavité pour le support à GPS, s’avèrent d’une utilité douteuse. Somme toute, l’intérieur et l’extérieur d’une Fiat 500 turbo se démarquent des autres modèles, trop souvent monotones et ternes.
L’indicateur de vitesse et de révolutions du moteur imbriqués l’un dans l’autre affichent un design particulier qui au fond, me plaît bien. (Photo: Marie-Laurence Paquin)
La Fiat 500 turbo et la concurrence
La Fiat 500 turbo semble former une catégorie à elle seule, entre les sous-compactes et les microvoitures. Elle offre les performances d’une MINI Cooper, mais les dimensions et le prix d’une Scion iQ. Tout compte fait, dans sa classe, son charisme et son prix me paraissent difficiles à battre!
Source : www.auto123.com