Je n’en croyais pas mes yeux quand je suis arrivée chez le concessionnaire. Est-ce bien la Impala ? Même si j’avais vu des photos, la Impala devant moi m’a laissée bouche-bée.
Je prends place à bord. On peut dire qu’ils ont mis le paquet ! Tout est très léché, rien n’a été laissé au hasard. La planche de bord en relief deux tons confère modernité, mais n’attirera pas une clientèle bien jeune, à mon sens.
Pourtant, ce modèle est accessible. Vendu à partir de 30 395$, il ne faut cependant pas s’attendre à avoir accès à beaucoup d’équipement avec la déclinaison de base.
Avec ses deux choix de motorisation (4 ou 6 cylindres), il y en a pour tous les goûts, et tous les besoins !
Le modèle auquel j’avais accès était équipé du moteur 6 cylindres de 3,6 litres à injection directe de carburant qui développe 305 chevaux. Avec les options, ce modèle 2LZ affiche un prix de 47 200$.
Sa consommation, décevante en ville (près de 16L/100 kilomètres !) était bien raisonnable sur l’autoroute avec une cote de 9,2L/100 kilomètres (bien que l’on prône 6,9L/100 kilomètres).
Une chose est sûre, cette toute nouvelle génération est beaucoup mieux ferrée pour faire face aux compétiteurs. Dans le segment des berlines pleine grandeur, on retrouve les Dodge Charger, Toyota Avalon, Chrysler 300, Buick LaCrosse et Ford Taurus. Son nouveau design et son choix de motorisation l’avantagent. Là où le bât blesse, c’est l’impossibilité d’avoir accès au rouage intégral, que l’on retrouve chez la plupart des concurrents.
Conduite
Pour être honnête, je ne m’attendais pas à de grandes performances dynamiques de la part de cette Américaine. Lorsqu’on se dirige vers l’achat d’une berline pleine grandeur, on sait qu’on priorise l’espace et la confort au détriment de l’agrément de conduite. Et bien, j’ai été agréablement surprise. Les accélérations franches du V6 sont bien épaulées par la transmission automatique électronique à six rapports qui s’exprime de façon fluide. Oubliez cependant les changements de vitesse manuels se contrôlant par l’entremise d’une commande +/- sur le levier de transmission. Il n’y a pas grand chose de moins naturelque son emplacement et le délai entre les changements de vitesse est interminable. Somme toute, l’auto réagit bien aux commandes. Les suspensions, 100 fois meilleures que celles de la génération précédente, font un travail surprenant qui ne laisse pas beaucoup de place au roulis. Les freins répondent bien. Franchement, j’ai passé d’agréables moments derrière le volant de ce colosse.
On ne peut pas dire, en revanche, que je me sentais tout à fait à l’aise dans ce gros bolide. La visibilité laisse à désirer, surtout à l’arrière et même sur les côtés. Les piliers B et C créent des angles morts importants, en plus d’avoir majoré les dimensions du coffre en relevant la partie derrière la banquette, ce qui rend les manœuvres à reculons plutôt laborieuses.
Mon modèle était équipé de la caméra de recul, selon moi indispensable. Ceci n’est malheureusement pas le cas de toutes les déclinaisons! Si vous optez pour la version de base, seul un sonar de stationnement est disponible en sélectionnant l’option commodités pour 400$. La caméra de recul n’est accessible qu’à partir de la déclinaison 2LT, moyennant un supplément de 1305$.
Pour qu’elle soit livrée d’office, il faut se diriger vers le modèle 1LZ, qui est vendu à compter de 38 395$. Les modèles plus abordables deviennent alors moins attrayants.Le siège du conducteur ajustable en huit directions avec soutien lombaire – caractéristique de série – contribue au confort. Même à l’arrière, vous ne devriez pas entendre les passagers se plaindre de quoi que ce soit. C’est presque un salon !
Équipement
La Impala 2LZ vendue à partir de 39 645$ est déjà très bien équipée. Sur celle que j’ai conduite, on a ajouté les roues de 20 pouces, une peinture plus lustrée, le système MyLink avec navigation, le groupe confort et commodités qui inclut le toit ouvrant panoramique, le groupe audio de première qualité en plus du régulateur de vitesse adaptatif. Pour un grand total de 47 200$, incluant les frais d’expédition. On peut affirmer que la liste d’options est assez longue. On aurait apprécié des versions de base mieux équipées.
Sur ce modèle néanmoins, les gadgets abondent ! Sonar de stationnement, avertisseur de sortie de voie et de collision frontale, témoins lumineux pour angle mort, alerte de trafic transversal qui indique où se trouve l’obstacle sur la caméra de recul, bancs chauffants et ventilés à l’avant et finalement, l’accès sans clé. Il suffit de s’éloigner de la voiture pour qu’elle se verrouille, un luxe auquel on prend goût rapidement.
Un bon coup de Chevrolet demeure le système multimédia MyLink. Facile à utiliser, l’écran tactile permet d’accéder directement à plusieurs commandes avec une simplicité impressionnante. De plus, cet écran peut se soulever et cache alors une prise USB (bien pratique pour la recharge du cellulaire, sans être tenté de lui toucher) en plus de constituer un espace de rangement supplémentaire.
Seul bémol, les cadrans teintés turquoise avec les aiguilles orange semblent sortis tout droit d’un modèle 2000 et ne cadrent pas avec le reste de l’habitacle si bien ficelé.
Tout comptes faits, la nouvelle Impala mérite qu’on lui porte une attention particulière. À mille lieux de la génération qu’elle remplace, son face lift lui a fait le plus grand bien. Un chauffeur de taxi – chez qui on pouvait percevoir une certaine jalousie – m’a grandement félicitée à un feu rouge !
Son rouge cristal, mes roues de 20 pouces et les phares à haute intensité ont sans doute contribué à recevoir ce pouce en l’air. Le design de la Impala se veut moderne, sans extravagance et surtout sans faire trop de bruit.