Lorsque l’on débourse 14 450$ – prix du modèle de base – pour une voiture neuve, on sait bien que tout sera minimaliste. La taille, le confort et les technologies.
C’est l’impression que j’ai eue de prime abord avec cette sous-compacte. Dans la version que j’ai conduite, ce prix raisonnable a par contre été majoré de 5000$ afin d’y ajouter des équipements très pratiques comme l’air climatisé et la boîte automatique. On ne s’en sort pas, c’est partout pareil avec les options. Pour avoir un peu de commodités, il faut débourser plus. Cependant, quelques concurrents en offre plus sur le modèle de base.
La console centrale m’a parue très épurée, je dirais même désuète. Par contre, ceux qui visent la simplicité seront servis. Même si c’est commun, j’ai trouvé inacceptable de ne pas pouvoir connecter mon téléphone via Bluetooth. En 2014, il faut savoir intégrer ces technologies.
Sur une note beaucoup plus positive, j’ai bien aimé l’espace intérieur. Les sièges avant s’avèrent assez confortables, et les passagers arrière seront à l’aise pour les voyages de courte durée. On ne s’y sent pas trop à l’étroit. Le volume du coffre est acceptable également. Comme il est assez creux, on peut y insérer des objets volumineux. Le dossier qui s’abaisse en proportion 60/40 lui confère une polyvalence appréciée.
Pour un premier achat, ou encore pour les gens qui voyagent surtout en milieu urbain, la Mazda 2 répond aux attentes. Elle demeure accueillante grâce à ses 4 portes et à son habitacle relativement généreux.
En revanche, la compétition reste forte chez les sous-compactes. Et la Mazda 2 n’est pas la plus moderne de toutes. Chacune des concurrentes possède ses forces. La nouvelle génération de Versa chez Nissan, la Note, offre un peu plus de modernité. Les Kia Rio et Hyundai Accent se démarquent par leur garantie de 5 ans. Tandis que la Honda Fit surprend par la polyvalence de son habitacle. Cela dit, la Mazda 2, qui sera renouvelée pour 2015, présente une bonne qualité pour son prix, avec une taille et un poids avantageux.
Expérience de conduite
J’ai toujours été attirée par les gabarits réduits. Je me sentais donc bien à l’aise au volant de la Mazda 2. Son agilité, qui découle de sa petitesse, la rend parfaite pour les grandes villes. Elle s’avère facile à stationner, et son rayon de braquage de 9,8 mètres l’avantage.
Il ne faut pas avoir des attentes trop élevées pour la tenue de route. On parle ici d’une voiture de base, équipée d’une poutrelle torsionnelle (suspension fixe) et de freins à tambours à l’arrière. On ne peut pas espérer un miracle.
La visibilité est bonne à l’avant. Je déplore par contre un pilier C très large, qui obstrue la vision trois quarts arrière.
Grande déception : un volant inclinable non télescopique. Selon moi, une position de conduite idéale permet au conducteur de se sentir à l’aise à son poste et favorise la sécurité. Plutôt que d’ajouter toutes sortes d’aides à la conduite, pourrions-nous à prime abord offrir une bonne position derrière le volant ?
Somme toute, l’expérience n’est pas déplaisante, mais pas impressionnante non plus.
Équipement
La version GS à laquelle j’avais accès offre quelques bonifications. Entre autres, les roues en alliage de 15 pouces, les piqûres décoratives rouges sur le volant et les sièges sport en tissu apportent une finition améliorée.
Quelques caractéristiques de luxe telles que les commandes audio et de régulateur de vitesse au volant, le système de son à six haut-parleurs, l’ordinateur de trajet et la clé rétractable à télécommande sont livrées d’office sur la version GS, tandis qu’elles font partie du groupe commodités sur la version GX.
À mon avis, on aurait pu élargir encore plus la gamme d’options pour avoir accès à des technologies qui attirent les jeunes acheteurs, tel que le Bluetooth… vous l’ai-je déjà mentionné ?
Pour sa part, le système audio demeure facile à utiliser. Les commandes sont intuitives et d’une belle grosseur.
La motorisation est la même pour les déclinaisons GX ou GS, soit un 4 cylindres de 1,5 litres qui développe 100 chevaux. Ce moteur a eu la vie dure pendant ma semaine d’essai, cela étant dû à des températures assez froides. Cependant, je l’ai trouvé rugueux, essoufflé et gourmand. Bien que la cylindrée soit petite, si le moteur force constamment, la consommation sera élevée. J’ai obtenu une cote de 9,1 litres/100 kilomètres pour un trajet mixte. Ouch !
La Mazda 2, qui est apparue au Canada en 2011 a relativement bien vieilli. Avec la mentalité (vroum-vroum) du constructeur et les nouvelles technologies qu’on y développe, j’ai bien hâte de voir la nouvelle génération de cette petite Nipponne.