Une compacte technologique et désuète à la fois
On en voit beaucoup sur nos routes, des petites CT200h. Elles s’adressent aux personnes qui peuvent se satisfaire du format compact et qui préfèrent le luxe à la rationalité de Toyota.
Contrairement à la Prius, on a priorisé le design au détriment de l’espace. D’autre part, sa finition est pratiquement impeccable. Malgré sa technologie basée sur des batteries d’hydrure métallique de nickel, sa motorisation est efficace et la transition entre le moteur à essence et celui électrique se fait en douceur. Tout ce prestige a un prix : le modèle de base est vendu à 31 450 $.
Alors qu’est-ce qui cloche? Le système multimédia semble sortir directement des années 90! Je me serais attendue à un peu plus de rigueur de la part de Lexus…
Qu’est-ce que la Lexus CT200h?
Une hybride qui permet d’économiser un montant significatif à la pompe. Bien sûr, la qualité de fabrication et la finition sont dignes de mention. En revanche, les caractéristiques de série étant relativement restreintes, la panoplie d’options fait rapidement grimper la facture.
Infos techniques
Le moteur à essence de 4 cylindres de 1,8 litre à cycle Atkinson est couplé à un moteur électrique de 60 kW, à aimant permanent, avec mode EV. Ensemble, ils produisent 134 chevaux.
Des batteries à hydrure métallique de nickel sont utilisées. Toyota prône la fiabilité pour justifier ce choix. Leur prix, plus abordable que celles au lithium-ion, joue sans doute un rôle dans cette philosophie.
La transmission à variation continue et à commande électronique (ECVT) peut déplaire à certains. Personnellement, je n’ai pas été trop incommodée par son utilisation. Mais il faut savoir que ce type de boîte est beaucoup plus bruyant qu’une transmission automatique conventionnelle.
Toutes ces technologies m’ont permis d’obtenir une moyenne de consommation de 5,9 L/100 km.
Vendue à partir de 31 450 $, les groupes Touring et Premium ajouteront respectivement 2 000 $ et 5 050 $ à l’addition. Avec l’ensemble F-Sport, auquel j’avais accès, la valeur grimpe à 37 400 $. Pour 39 650 $, vous aurez droit au groupe Technologie.
Conduire la Lexus CT200h
Plusieurs bons coups de la part de Lexus et quelques petits irritants. Commençons par le positif : la transition entre le moteur à essence et celui propulsé électriquement est pratiquement imperceptible.
En fait, la douceur exprime bien la conduite en général. C’est justement ce qui peut devenir un peu agaçant. J’avais sous la main la déclinaison « sportive » F-Sport. Bien qu’elle possède des amortisseurs plus performants, elle manquait tout de même de mordant. Les 134 chevaux s’essoufflent rapidement. Selon moi, l’importance de l’agrément de conduite prime, même pour un modèle hybride et surtout lorsqu’il est griffé Lexus!
La visibilité arrière laisse à désirer. À cet égard, j’ai adoré la petite caméra de recul incorporée au rétroviseur. Cette façon de faire est selon moi beaucoup plus naturelle et plus précise que les caméras de recul de plus en plus populaires qui changent les proportions et, par conséquent, la perception.
Lexus se démarque aussi par son système de freinage. Il ne ressemble en rien à la Jetta hybride turbo (lien à insérer) dont j’ai fait l’essai il y a quelques semaines. Il est précis, prévisible, naturel. Bien sûr, on sent la régénération d’énergie sous la pédale, mais rien de désagréable.
Extérieur et intérieur de la Lexus CT200h
Le look de cette petite japonaise me plaît bien. Toute en rondeur, elle dégage luxe et jeunesse à la fois. Lexus peut ainsi rejoindre un marché complètement différent des adeptes de sa LS, par exemple.
Et le F-Sport dans tout ça? Il rehausse le style du bolide. On remarque notamment sa calandre et son aileron uniques en plus du volant à trois branches, des pédales sport et des roues F Sport en alliage d’aluminium de 17 pouces.
L’habitacle, pourtant bien ficelé, dégage un archaïsme déconcertant dû au système multimédia. Il m’a été impossible de connecter le Bluetooth. En 2013, c’est inacceptable. J’avais accès à la radio satellite, mais sans affichage! Quelle aberration.
C’est sans parler des autres commandes, particulièrement les boutons des sièges chauffants, qui me faisaient penser aux années 90. Ces fameux sièges chauffants ne m’ont pas convaincue par leur chaleur pour le moins très subtile. Ce reproche est souvent dirigé vers la marque Toyota.
La banquette arrière s’avère étriquée, mais confortable. Il ne faut pas penser non plus que le volume du coffre permettra un voyage d’une semaine avec quatre passagers.
La Lexus CT200h et la concurrence
De plus en plus d’hybrides nous sont offertes. Cependant, quelques modèles seulement s’inscrivent dans ce créneau de compactes de luxe.
La ILX hybride du constructeur Acura et la Volkswagen Jetta hybride turbo sont à considérer. Même les Jetta et Golf TDI possèdent cette faible consommation d’essence que vous recherchez peut-être.
Source : www.auto123.com